Bernard Murri, l’homme du collectif

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Trésorier et logisticien en chef, Bernard Murri est l’un des trois membres fondateurs de l’AS Rugby Morges. Ancien hockeyeur, rien ne prédestinait ce vaudois au rugby si ce n’est l’amour du collectif.

PORTRAIT

Le trésorier et le logisticien

Nous sommes un dimanche d’hiver. Plusieurs équipes de l’AS Rugby Morges se rendent à un tournoi de rugby en terre alémanique. Le réveil dominical est matinal. La météo s’annonce pluvieuse et froide. Rendez-vous pour tous à 8h30 sur le parking du parc des sports. Ponctualité suisse oblige, Bernard Murri arrive quasiment le premier sur les lieux, au volant du minibus qui va conduire les joueurs morgiens. Il descend du véhicule et attend de saluer parents, enfants et entraîneurs avant de sonner le départ.

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Dans son fourgon, il a tout prévu : la tente pour ranger les affaires du club et les protéger de la pluie ; les kilos d’orange nécessaires aux joueurs pour les mi-temps des matchs ; les pharmacies et l’eau pour chaque équipe. Un logisticien hors pair.

Car Bernard est ainsi : il organise, il anticipe, il prépare, il gère. En toute discrétion, il œuvre pour la bonne marche du club. Il est de tous les tournois, de tous les événements. Il agit aussi en coulisse, à la gestion financière du club qui peut se bénir d’avoir un « picsou » aussi rigoureux. Son investissement est total et ce club de rugby en devenir n’aurait pu voir le jour sans lui.

Pourtant, rien ne prédestinait ce vaudois de naissance, morgien depuis 40 ans, au ballon ovale. N’étant de loin pas tombé dans la marmite rugby dans son plus jeune âge, que vient donc faire Bernard au milieu des poteaux ? Le collectif. C’est ce qui l’anime depuis toujours. Pas étonnant que le rugby lui ait tapé dans l’œil.

Un bon samaritain

Déjà à ses 18 ans, Bernard est bénévole. En 1964, il rejoint les Samaritains pour participer à l’exposition nationale Suisse. « C’était fabuleux, une belle aventure collective… ». Fort de cette expérience, il part deux ans à l’armée dans les troupes sanitaires de montagne. Il devient sergent infirmier militaire. À son retour, la Croix Rouge le sollicite une seconde fois pour encadrer l’exposition universelle de Montréal, en 1967. Il ne se fait pas prier et part six mois outre-Atlantique.

Depuis lors, Bernard n’aura jamais cessé de consacrer son temps libre aux autres que ce soit dans le monde associatif ou dans son environnement professionnel et ce dans différents registres. En tant qu’ancien hockeyeur de Lausanne, il encadre les juniors du club de hockey de Morges tout le temps où son fils y joue. Comptable organisé, Bernard intègre avec aisance toute instance dirigeante associative. Dans les années septante, il contribue à l’organisation de rallyes de voitures au slalom de Bière. « Il y avait plus de trois cents licenciés avec environ cent cinquante bénévoles. C’était un gros événement » se souvient-il. Efficace et infatigable, il officie presque en parallèle dans une kyrielle de comités associatifs : le pistolet de Morges, les jardins familiaux de la ville de Morges, le club Mini romand (club de voitures mini) ainsi qu’au Forward Morges Hockey. Tous l’ont sollicité pour ses compétences logistiques et gestionnaires.

Au travail, ses collègues profitent davantage de sa passion pour la cuisine. Qui, dans son département du Crédit Suisse à Lausanne, dans les années 2000, ne se souvient pas de sa soupe aux pois de fin d’année ? Quel membre de la direction de la banque a pu oublier les agapes de Bernard ? Quel skieur des élèves des écoles de la ville de Vevey, employeur temporaire, n’a pas testé sa cuisine pendant les camps de ski ?

2010 : le projet rugby

Des bureaux de la banque, Bernard passe aux fourneaux du bar-restaurant de son ami Balou, dans les deux premières années de sa retraite. Lors d’une discussion au comptoir, l’un des habitués (Vincent Ducros), fan de rugby, leur propose de s’associer à la création d’un club à Morges. Bernard se rappelle : « J’aimais bien ce sport que je connaissais un peu. Alors pourquoi pas ? » Les trois compères se lancent alors dans l’aventure qui s’avère compliquée. La prospection est rude dans un pays où ce sport est méconnu et peu médiatisé. Un stand par-ci, un stand par-là, des contacts par-ci, des contacts par-là. Petit à petit, à force de ténacité, les effectifs du club grandissent. Deux ans plus tard, une équipe de M12 remporte le tournoi de Palézieux. Bernard goute pour la première fois aux joies de la troisième mi-temps. « C’est un de mes meilleurs souvenirs du club ! » raconte-t-il avec un petit sourire malicieux. Il ajoute « à partir de cette victoire, les adhésions au club ont connu une progression constante ».

Le pilier de l’ASRM, breton d’adoption

S’il n’avait pas été vaudois, Bernard serait breton : même pigmentation de peau et même couleurs d’yeux, d’un bleu clair et vif, même passion pour la mer, même tempérament un peu taiseux mais fêtard. En toute logique, La Bretagne finit par le gagner et c’est là-bas qu’il projette d’y vivre une retraite paisible.

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