Les qualités athlétiques sont particulièrement valorisées dans la société américaine. De ce fait, les enfants ont tendance à se spécialiser très jeunes dans un sport. Pour les non sportifs, la comparaison est rude quand vient l’heure du sport à l’école. Ces inégalités sont source de discrimination voire d’intimidation dont les effets sont parfois destructeurs : retrait sur soi, manque de confiance en soi et pire encore, comportement déviant voire délinquant. Pour éviter ces dérives, trois professionnels prônent l’introduction du rugby à l’école.

Dans un article scientifique, Oslen, caram, et Griffin (2011) exposent leurs quatre arguments majeurs [1] :

1. L’immersion d’un sport nouveau comme l’est le rugby aux États-Unis (ou comme en Suisse), plonge les élèves dans une toute nouvelle expérience. Ils ne connaissent pas les règles, n’ont aucun repère de jeu. Les compteurs sont à zéro pour tous.
2. Le rugby est un sport inclusif : quel que soit le niveau de jeu, tous les gabarits ont leur rôle et leur place sur un terrain. Les grands, les petits, les frêles et les costauds exploitent leur potentiel propre au cœur d’un collectif qui se nourrit de la complémentarité.
3. La mixité, jusqu’à l’adolescence, est tout à fait possible et souhaitable, ce qui contribue à façonner une représentation plus égalitaire entre les genres.
4. Les compétences et mouvements basiques du Rookie rugby[2] (sans contact) sont accessibles à tous : courir, s’échapper, passer, marquer.

En conclusion, ce sport permet une égalisation entre ses participants qui booste la confiance et le développement des enfants.

[1] Oslen, Edward B., Courtney caram, et Mark Griffin. 2011. « Teaching Youth Rugby: Instructional strategies and models that work ». Strategies24 (6):8‑12.

[2] Rookie Rugby est une introduction au sport de rugby de façon sécuritaire pour les enfants de tout âge. Il s’agit d’un rugby sans contact,  avec des ceintures de flags, permettant aux joueurs d’apprendre les bases tout en étant actifs et ayant du plaisir avec leurs amis.